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coursdeTerminale L

17 mai 2009

LA CINQUEME REPUBLIQUE (et oui tt un programme :)

Introduction

La V° République a aujourd’hui 40 années d’existence, soit trois fois plus que la IV° qui l’avait précédée. Cet enracinement d’un régime imaginé par le général de Gaulle et Michel Debré montre la bonne adéquation des institutions aux particularités du tempérament français (caractérisé par le souci de l’unité mais aussi par une propension aux divisions et à l’instabilité).

Après une phase probatoire de quatre ans au cours de laquelle le régime acquiert sa physionomie définitive (1 re partie), la V° République prend les traits d’une démocratie référendaire et présidentielle capable d’absorber les crises (2 e partie).

Mais depuis 1984, s’opère un divorce progressif entre les responsables politiques et l’opinion qui montre l’inadéquation croissante de nos institutions (3 e partie).

Le politologue Roland Cayrol diagnostique, dans un livre paru en 1994 au Seuil : " un grand malentendu entre les Français et la politique ".

 

  1. Le cadre institutionnel d’origine

    La constitution de la V° République est présentée au pays par le général de Gaulle le 4 septembre 1958, jour anniversaire de la proclamation de la III° République (4 septembre 1870) qui avait duré soixante-dix années.

    Le texte a été préparé par le juriste Michel Debré sur la base des thèses exposées par de Gaulle dans son discours de Bayeux du 16 juin 1946. Le général y demandait la restauration de l’autorité de l’État par un renforcement du pouvoir exécutif. En 1958, chacun garde en mémoire l’impuissance et les divisions permanentes de la IV° République (1946-1958), dominée par les pressions contradictoires et " l’agrégat instable de la revendication catégorielle " (Jean-Pierre Rioux).

    La constitution promulguée le 4 octobre 1958 après ratification par 79 % des Français (référendum du 28 septembre 1958) instaure un régime de séparation des pouvoirs. L’Assemblée nationale est élue pour cinq ans au suffrage universel direct des deux sexes, selon un scrutin uninominal majoritaire à deux tours. Ce mode de scrutin remplace la représentation proportionnelle en vigueur sous la IV° République. Il vise à favoriser les grands partis et la formation de majorités parlementaires solides : c’est la logique de la " bipolarisation ", (majorité et opposition) qui marginalise les petites formations et décourage les majorités de coalition, par essence instables.

    L’Assemblée nationale peut être dissoute par le président de la République. Le Sénat est élu au suffrage indirect par les délégués des conseils municipaux. Il a les mêmes pouvoirs que l’Assemblée nationale, sauf en matière financière. Le pouvoir exécutif se partage entre le président de la République, élu pour sept ans par un collège de 80 000 élus locaux, et le Premier ministre.

    Le pouvoir judiciaire est dominé par trois institutions : – le Conseil constitutionnel qui veille à la régularité des élections et à la constitutionnalité des lois ; – le Conseil d’État qui contrôle les textes et les décisions de l’administration ; – la Haute cour de Justice chargée de juger le président de la République et les ministres, en cas de faute grave.

  2. La réforme constitutionnelle de 1962
Décidée par le général de Gaulle après l’attentat manqué dont il avait été victime au Petit Clamart (22 août 1962), à la suite de la crise algérienne, elle instaure l’élection du président de la République au suffrage universel. Cette révision est approuvée par 62 % de oui (référendum du 18 octobre 1962), malgré l’opposition de la plupart des partis politiques.
II/ La démocratie référendaire et présidentielle (1962-1984)
  1. Un exécutif bicéphale

    Le pouvoir exécutif, chargé de faire appliquer les lois, est partagé entre le président de la République et le Premier ministre.

    Le président de la République a des pouvoirs étendus : il peut

  2. recourir au référendum (article 11),

  3. dissoudre l’Assemblée (article 12) et

  4. s’attribuer les pleins pouvoirs en cas de crise grave (article 16). Ce dernier article n’a été utilisé qu’une fois, lors du putsch des généraux d'Alger (avril 1961).

    De Gaulle formule la théorie du domaine réservé selon laquelle le président de la République détient l’initiative en matière de politique étrangère et de défense.

    Le Premier ministre est le chef du gouvernement. Il est nommé par le président qui peut le révoquer sans explication (cas de Michel Rocard en mai 1991). Il doit avoir la confiance du Parlement. L’Assemblée nationale peut le renverser en refusant son programme de gouvernement ou en votant une motion de censure. Ce fut le cas en octobre 1962 : renversement du gouvernement de Georges Pompidou.

  5. Un parlement au rôle bien circonscrit

    Les prérogatives du Parlement sont limitativement fixées par l’article 34 de la constitution qui distingue les domaines relevant de la compétence des élus et ceux qui relèvent de la compétence de l’administration. Le nombre des sessions parlementaires est limité à deux périodes de trois mois. Le cumul d’un mandat de député et d’une fonction de ministre est interdit.

  6. Un élément de démocratie directe : le référendum

Le référendum sert à consulter la population sur les grands sujets ; ainsi :

– en avril 1962, sur l’indépendance de l’Algérie (90 % de oui) ;

– en octobre 1962, sur la révision de la constitution ;

– en avril 1969, sur la réforme des régions et du Sénat (53,2 % de non, ce qui entraîne la démission du général de Gaulle) ;

– en novembre 1988, sur l’évolution de la Nouvelle Calédonie ;

– en septembre 1992, sur le traité européen de Maastricht (51 % de oui).

  1. Le tournant institutionnel de 1984-1986

    Jusqu’en 1984, la V° République a paru capable de surmonter les crises (notamment la guerre d’Algérie, la crise étudiante de 1968), de dégager une majorité gouvernementale cohérente et de rassembler les Français.

    Une situation nouvelle apparaît entre 1984 et 1986.

    Elle repose sur trois éléments inédits : – La cote de popularité du président de la République s’effondre (33 % fin 1985). – Le Premier ministre Pierre Mauroy (juillet 1984) soutenu par l’Assemblée nationale, est remercié à la suite d’une gigantesque manifestation à Paris : 1,5 million de personnes mobilisées dans les rues, le 24 juin 1984, contre le projet Savary de nationalisation de l’enseignement privé. – En mars 1986, débute la première cohabitation : pour la première fois sous la V e République, l’Assemblée nationale (à droite) a une orientation politique différente du président de la République (François Mitterrand, socialiste). La situation dure deux ans (1986-1988) et se reproduit à partir de mars 1993 (2 e cohabitation : gouvernement Balladur). La cohabitation qui n’était pas prévue de manière explicite par la constitution tient à la versatilité du corps électoral (" zapping politique ") désorienté par la crise et angoissé par le chômage. Cette situation a deux conséquences perverses sur le fonctionnement des institutions.

    &127; D’une part, l’électorat se détourne des grandes formations politiques traditionnelles (droite modérée, socialistes, communistes), au profit de forces nouvelles (écologisme, droite nationaliste…). Or, la logique du scrutin majoritaire ne permet pas à ces forces nouvelles de bénéficier d’une représentation parlementaire proportionnelle à leur poids électoral. D’où la frustration d’une partie des électeurs.

    &127; D’autre part, la gauche (sous le gouvernement Fabius) modifie, en avril 1985, le mode de scrutin traditionnel de la V e République en décidant le retour au scrutin proportionnel dans le but d’émietter la droite modérée (RPR et UDF) lors des élections législatives de 1986. Cette décision, désavouée par Michel Rocard qui démissionne de son poste de ministre, accentue la fragmentation de l’échiquier politique et pousse les grands partis à recourir à la corruption pour préserver leur prééminence.

  2. L’essor de la " politique-spectacle "

    À partir du milieu des années 1980, la professionnalisation de la classe politique sur le modèle américain rend les campagnes électorales de plus en plus coûteuses et l’accès aux mass media (radio, TV) de plus en plus décisif.

    Pour se procurer les recettes nécessaires, les appareils politiques des grands partis cèdent à la tentation de la corruption. En 1989, l’inspecteur Gaudino met en évidence des bureaux d’études fictifs (Urbatechnic, Gracco…) qui financent le parti socialiste en prélevant des pourcentages sur les marchés publics concédés par les ministères et les municipalités socialistes.

    Les cahiers Delcroix, saisis lors de l’enquête, discréditent les proches de François Mitterrand et de Pierre Bérégovoy. Le juge Jean-Pierre instruit plusieurs affaires compromettantes pour les grands partis. C’est la plus forte vague de corruption depuis le scandale de Panama sous la III e République (1889-1893). La classe politique tente de se blanchir en votant une loi d’amnistie (15 janvier 1990) qui prévoit que " sont amnistiées toutes les infractions commises avant le 15 juin 1989 en relation avec le financement direct ou indirect des campagnes électorales ou de partis et groupements politiques " (article 19).

    Cette loi indigne l’opinion, qui se réfugie dans l’abstention et se détourne de la politique.

  3. La présidentielle ou " la guerre des chefs "
L’élection présidentielle apparaît de plus en plus comme le moment privilégié des grands choix politiques ; elle devient l’enjeu de toutes les ambitions.

Dès lors, la vie politique tend à quitter le terrain des idées pour celui des querelles de personnes et des stratégies individuelles. La " guerre des chefs ", relayée et attisée par les journalistes (émissions de dérision telles que le " bébête show " ou " l’oreille en coin "), mobilise l’essentiel de l’énergie des dirigeants : – affrontement Rocard/Delors/Fabius, à gauche ; – affrontement Giscard d’Estaing/Chirac/Balladur, à droite. Le simple citoyen éprouve le sentiment d’assister impuissant à des débats qui ne concernent plus sa vie quotidienne.

Des propositions sont avancées pour remédier à cette dérive des institutions : – soit l’organisation de primaires (comme aux États-Unis), par exemple en laissant s'écouler trois mois entre les deux tours de l’élection présidentielle ; – soit une élection présidentielle à un seul tour, sur le mode des élections législatives anglaises, ce qui oblige à envisager l’unité de candidature.

Les institutions de la V° République se caractérisent par leur longévité.

&127; Jusque dans les années 1980, elles paraissent offrir une synthèse efficace entre régime présidentiel et régime parlementaire.

&127; Depuis quelques années, elles sont de plus en plus critiquées. Elles rendent possibles de fâcheuses dérives démagogiques qui appellent des réformes visant à moraliser le jeu politique et à rapprocher les dirigeants des citoyens. Comme le souligne le politologue Roland Cayrol : " Il est temps de redresser la barre et de réconcilier les Français avec la politique" (Le grand malentendu, Le Seuil, 1994, p. 1985).

Conclusion

III/. Le divorce entre les dirigeants et l’opinion (1984-1994)

I/. L’installation de la V e République (1958-1962)

LA CINQUIEME REPUBLIQUE FRANCAISE

 
(de 1958 à 1995 )
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24 avril 2009

crise de suez

L’Egypte, ancien protectorat britannique, a acquis officiellement son indépendance en 1922. C’est une monarchie théoriquement autonome, mais où la présence occidentale reste forte. Dans la réalité, le pays, qui n’a pas encore développé son industrie touristique est économiquement aux mains des occidentaux. La principale source de revenu du pays, le Canal de Suez est entre les mains d’un consortium franco-britannique qui l’a fait construire au XIXème siècle et récolte de juteux droits de passage pour tous les bateaux qui transitent par ce point. 50 % du pétrole vers l'Europe passe par ce canal. Il ne reverse qu’une part infime de ces bénéfices à l’état égyptien. 

En 1954, un groupe de jeunes officiers ambitieux renverse la monarchie corrompue du roi Farouk Ier. Parmi ces militaires émerge la figure de Gamal Abdel Nasser, jeune lieutenant-colonel qui s’illustra lors de la guerre israélo-arabe de 1948 et qui revendique la nécessité d’une union des peuples arabes ainsi qu'une certaine méfiance envers un Occident accusé de soutenir Israël, sans toutefois succomber aux sirènes du communisme.

             Nasser proclamant la nationalisation du canal aux Egyptiens


Devenu président en 1954, Nasser, est une figure charismatique qui devient le porte étendard du nationalisme arabe
, laïque car partisan d’un islam contrôlé par un pouvoir politique fort, moderniste et favorable à une solidarité avec le tiers monde. En 1955, à la conférence de Bandung, il est un de ceux qui soutient l’idée de trouver une voie originale entre Etats-Unis et URSS pour les pays nouvellement décolonisés.

Pour trouver cette liberté politique, il faut l’indépendance économique. C’est la raison pour laquelle Nasser envisage un grand projet qui doit permettre la croissance agricole et la modernisation de l’Egypte à pas de géant. Un projet pharaonique (c’est le cas de la dire) : la construction d’un gigantesque barrage à Assouan dans le Sud du pays qui doit canaliser les eaux du Nil pour permettre de contrôler ses crues et de développer l’agriculture intensive (notamment de coton) ainsi que de fournir le pays en électricité. Il existait bien un vieux barrage construit par les britanniques au début du siècle mais celui-ci ne répondait plus aux besoins du pays.

Construire le plus grand barrage de son temps coûte cher et Nasser démarche les banques anglo-américaines sans succès. Pourtant les américains avaient soutenus par le passé ce jeune militaire prometteur mais celui-ci manifeste un peu trop d'indépendance par rapport aux Etats-Unis, notamment en nouant des accords commerciaux avec certains pays du bloc de l'Est. Les banques, poussées par le gouvernement américain qui veut donner une leçon à un Nasser dont les positions trop libres par rapport aux deux blocs irritent, veulent imposer une surveillance budgétaire étroite de l'état égyptien. Les soviétiques acceptent secrètement d’apporter leur aide au projet, mais le problème du coût financier demeure. C’est la raison pour laquelle en juillet 56, Nasser décide de nationaliser la principale ressource de l’Egypte : le canal de Suez. L’armée égyptienne prend possession du canal et bloque la circulation notamment des bateaux israéliens désormais interdits de passage.


"La pauvreté n'est pas une honte, mais c'est l'exploitation des peuples qui l'est.
Nous reprendrons tous nos droits, car ces fonds sont les nôtres, et ce canal est la propriété de l'Egypte. (...) Nous construirons le Haut-Barrage [d'Assouan] et nous obtiendrons tous les droits que nous avons perdus. Nous maintenons nos aspirations et nos désirs. Les 35 millions de livres [monnaie égyptienne] que la Compagnie encaisse, nous les prendrons, nous, pour l'intérêt de l'Egypte. (...)
En quatre ans, nous avons senti que nous sommes devenus plus forts et plus courageux, et comme nous avons pu détrôner le roi le 26 juillet [1952], le même jour nous nationalisons la Compagnie du canal de Suez. Nous réalisons ainsi une partie de nos aspirations et nous commençons la construction d'un pays sain et fort.
Aucune souveraineté n'existera en Egypte à part celle du peuple d'Egypte, un seul peuple qui avance dans la voie de la construction et de l'industrialisation, et un bloc contre tout agresseur et contre les complots des impérialistes. (...) Nous sommes aujourd'hui libres et indépendants.
Aujourd'hui, ce seront les Egyptiens comme vous qui dirigeront la Compagnie du canal, qui prendront consignation de ses différentes installations, et dirigeront la navigation dans le canal, c'est-à-dire dans la terre d'Egypte."
Nasser, lors de la nationalisation du canal (source : Cliotexte)

Pour les britanniques et les français, c’est une atteinte intolérable à leurs droits. Encouragé par les milieux d'affaire, le Premier Ministre anglais, Anthony Eden fait le rapprochement entre le nationalisme arabe et le fascisme d'avant guerre et n’hésite pas à surnommer Nasser, le "Mussolini du Nil". Rapidement l’idée de récupérer le canal par la force se fait jour. Pour les français, cela permettrait aussi de frapper un pays qui soutient ouvertement les indépendantistes algériens et qui n’hésite pas à les ravitailler en armes.

La politique nationaliste de Nasser met l'accent sur la lutte contre l'état hébreu pour soutenir les palestiniens et comme  l'Egypte achète massivement des armes, notamment auprès de la Tchécoslovaquie communiste, l'idée d'une frappe préventive fait son chemin à Tel Aviv. Le Premier Ministre David Ben Gourion, (le vieux lion israélien comme on le surnomme à l'époque) en a fait une doctrine: désormais le peuple juif "ne se laissera pas conduire au massacre comme du bétail". A Sèvres, dans la banlieue parisienne, une réunion secrète permet aux anglais, aux français et aux israéliens d’établir un plan visant à récupérer le Canal et à chasser Nasser du pouvoir.



La presse française plus modérée que ses confréres anglais mais qui n'hésite pas à lier Nasser aux neonazis allemands.

Israël doit donc attaquer l'Egypte sur le canal. La France et la Grande Bretagne ordonneraient alors aux belligérants d'évacuer la zone et pour appuyer cette injonction expédieraient une  "force d'interposition" pour récupérer Suez et en profiter pour renverser le gouvernement.

L'affaire est rondement menée. Le 29 octobre 1956, l’armée israélienne traverse le désert du Sinaï et fond sur le Canal détruisant par surprise les infrastructures militaires égyptiennes. Aussitôt une escadre franco-britannique forte de 155 navires arrive sur place et somme les deux belligérants d’évacuer Suez. Comme Nasser refuse logiquement de partir, les troupes occidentales bombardent Port Saïd, débarquent et mettent en déroute ce qui reste de l’armée égyptienne avant de commencer à se diriger vers le Caire.

Si sur le terrain, l’offensive est une victoire, sur le plan diplomatique, l’affaire tourne vite à la catastrophe pour les franco-britanniques. L’ONU où les pays issus de la décolonisation ont un poids croissant appelle à la fin des combats et tape du poing sur la table. Elle crée même une armée multinationale spéciale la Force d’Urgence des Nations Unies pour séparer les combattants. Pour être reconnue plus facilement les casques de ce bataillon seront peints en bleus. C’est la création réelle de l’armée de l’ONU qui prendra logiquement le nom de " Casques bleus ".





 



L'armada française vers Suez (photo issue du site d'un militaire ayant participé à cette opération)


L’URSS logiquement soutient l’Egypte et menace même de recourir à l’arme nucléaire (un bluff car il savent que l’OTAN riposterait). Pour elle, cette crise arrive à point nommé car elle permet d’occuper les caméras du monde entier pendant qu’elle écrase dans le même temps la révolte hongroise. Plus surprenant les Etats-Unis, décidé à ne pas apparaître comme soutenant trop ouvertement les puissances colonisatrices, ordonnent à la France et à la Grande Bretagne de se retirer et pour appuyer leur décision font chuter le cours de la Livre Sterling à la bourse de New York.

Isolés, déconsidérés, les occidentaux doivent partir et Nasser sort diplomatiquement grandi de ce conflit. Il apparaît comme le leader arabe capable de tenir tête à l’occident, favorisant la cause du Tiers Monde. Malgré la défaite militaire, il devient un modèle pour tout le monde arabe et peut construire son barrage avec l’aide des soviétiques.

Israël a durablement affaibli le potentiel militaire de l’Egypte et en a profité pour s’emparer de la bande de Gaza et du désert du Sinaï tout en développant un partenariat économique et militaire avec la France qui lui permettra de moderniser son armée et à terme de créer avec l’aide de notre pays sa propre bombe atomique. Mais cela amplifie les tensions entre juifs et arabes, l’importante communauté juive égyptienne, pourtant présente depuis l’antiquité est désormais vue comme un groupe de traître à la solde d’Israël par le pouvoir égyptien et doit fuir précipitamment le pays.

Caricature soviétique montrant le lion britannique et le coq français ridiculisés par le sphynx égyptien.

L’équilibre des forces au sein du camp occidental est profondément bouleversé. Les Etats-Unis ont bien fait comprendre aux européens qu’ils sont désormais les seuls vrais patrons du bloc occidental. Les anglais, qui du temps de Churchill pouvaient paraître les co-leaders de l’Ouest vont désormais se ranger aux ordres de Washington. De son côté, la France commence à vouloir développer sa propre défense autonome, politique amplifiée lors de l’arrivée de de Gaulle au pouvoir en 1958.

Au passage la fragilité du commerce mondial apparaît aussi à ce moment là car 40 bateaux ayant été coulés dans le Canal il faudra un an pour que les égyptiens puissent rouvrir celui-ci. Le commerce pétrolier s’en trouve désorganisé et les prix du carburant flambent.

 

               Les navires coulés par les égyptiens pour bloquer le passage du canal

Cette crise marque donc à la fois l’émergence des pays issus de la décolonisation dans la politique internationale, l’essor de l’ONU qui apparaît enfin légitime pour régler les conflits mondiaux mais aussi l’affaiblissement de l’Europe face aux deux grands qui contrôlent désormais la diplomatie mondiale.

            L'ONU s'installe durablement dans la région pour essayer de garantir la paix.

24 avril 2009

Guerre froide

"Tempête du désert": la guerre du Golfe (1990-19FF91)

Un travail de Charlotte Adjemian (TL)

En quoi a consisté la guerre du Golfe ? Quelles en ont été les conséquences ?

La guerre du Golfe est le synonyme de la guerre
FANNY, courage pour les révisions :)pour l’or noir.

Dans ce conflit le monde entier s’engage, principalement les Américains qui luttent contre la « menace Irakienne ».

Tout commence en août 1990, lorsque l’Irak dirigé par le dictateur Saddam Hussein envahit le Koweït qui était autrefois une terre Irakienne, mais qui, après la colonisation, a été rendu libre par les Britanniques. Les Irakiens vont au Koweït sous prétexte « d’aider à la mise en place d’un gouvernement provisoire » mais en réalité Saddam Hussein et de l’émir Koweïtien Jaber al Sabah se disputent les droits du pétrole. En effet, Saddam Hussein souhaite augmenter le prix du pétrole pour faire plus de bénéfices, et notamment pour financer la guerre Irak/Iran qui se déroule alors. Les troupes de Saddam Hussein s’installent au Koweït et proclament que le Koweït leur appartient donc avec ses ressources.

L’ONU sentant une menace gronder, ordonne à l’Irak de retirer ses troupes du territoire koweïtien. Mais les Irakiens refusent d’obtempérer, alors les alliés ( Etats-Unis, France, Egypte, Arabie Saoudite et Grande Bretagne principalement), se préparent à une intervention, cette opération défensive est nommé « Bouclier du désert » . Elle consiste aussi à protéger l’Arabie Saoudite d’une éventuelle menace pour ses puits. Les soldats passeront un temps fou à attendre dans le désert … Tout s’enchaine alors très vite.

Dans le monde entier les finances s’effondrent pendant que le prix du pétrole augmente. On redoute le début des conflits, mais tout le monde est conscient d’être à l’aube d’une nouvelle guerre qui ne peut plus être évitée (10 janvier 1991 ).

Les Irakiens se s’équipent chimiquement pendant que les Américains attendent l’ordre d’attaquer après près de 6 mois d’attente dans le désert …

Le 17 janvier 1991 est lancé l’opération « Tempête du désert », dirigée par le commandant général américain H. Schwarzkopf après l‘expiration de l‘ultimatum posé par l‘ONU pour l‘Irak. Commence alors les bombardements…

On a retrouvé le journal d’un Irakien qui a écrit dans la nuit du jeudi 17 janvier 91:

« Dis: il ne nous arrive que ce que Dieu a décidé pour nous.

Dieu a dit la vérité. ( verset du Coran).

Ce matin, à 2h45, j’ai entendu des bruits d’avions de combat. Quelques secondes plus tard, la garde est entrée en me disant d’une voix teintée de prudence, de peur et de consternation: "Mon lieutenant, mon lieutenant, il se peut que ce soit
un largage". Je me suis habillé en vitesse et j'ai su alors que
l'agression américaine et atlantique avait commencé contre notre
territoire et que la guerre avait commencé... C'est la guerre... avec tout
ce que ce mot sous-entend. Après cela, les avions ennemis ont
commencé leur bombardement intensif sur l'aérodrome que nous
devions défendre et qui se trouve à As-Salman, dans la province de
Almatna.
Comme je suis inquiet ! Je suis plutôt très inquiet pour mes parents...
Ils sont seuls là-bas... et je sais combien ils ont peur...
O Dieu ! Protège-les.
O Dieu ! Patience.
O Dieu ! Le salut pour tous. »

Les alliés coupent Bagdad du reste du monde, en en prenant le contrôle et en neutralisant les forces Irakiennes. Les Irakiens subissent de grosses pertes : « L’Opération Tempête du désert a causé d’énormes pertes aux Irakiens- plus de cent mille morts-, auxquelles s’ajoute la répression des insurrections kurdes et chiites, plus sanglante encore que la guerre elle-même! » - (livre: Les conflits du proche orient-) les irakiens ripostent aux attaques aériennes et aux bombardements des américains, en attaquant l’état d’Israël. Et pour éviter que la guerre ne dégénère en conflit pire qu’il n’est, le président Bush demande a Israël de ne pas riposter aux attaques et mène une contre-attaque avec des missiles et des commandos.

Mi-février l’Irak décide de se retirer du Koweït après avoir perdu trop d’hommes et de matériels. La situation de l’Irak est alors délicate car l’ONU place le pays sous embargo ce qui provoque une tragédie pour le pays qui était bien développé (en avance technologiquement et socialement sur les autres pays du Moyen-Orient), mais qui sombre dans la crise humanitaire (famine). Crise qui sera aggravée par le conflit Iran/Irak qui perdure.

Cet embargo est décidé pour empêcher le pays de se reconstruire, et d’acquérir de nouveaux matériels militaires mais aussi pour contrôler le commerce du pays et le cout du pétrole.

Cette guerre a eu non seulement des répercutions sur les hommes mais aussi sur le système écologique. En effet, les pertes humaines ont été très lourdes: environs 100 000 soldats Irakiens morts et enter 40 000 & 80 000 civils tués.

Cependant, il y a aussi les morts liés à la guerre pour cause de ne pas avoir eu assez de moyens médicaux et certaines maladies mentales dues à cette guerre due à son traumatisme, ce qui a entrainé chez certaines personnes des problèmes respiratoire, due aux fuites de gaz. Il y a eu aussi de nombreux cancers et des naissances d’enfants malformés.


Mais il y a aussi eu un impact sur la faune et la flore: entre 6 & 8 millions de barils de pétrole ont été jetés dans le Golfe persique: c’est la plus grosse marrée noire jamais connue.
N’oublions pas les incendies de près de 600 puits de pétrole ce qui a généré des nuages de suie, de gaz chimique qui a touché la population.

   

Finalement, après près de 10 ans d’embargo, c’est une autre guerre qui commence… Celle contre le terrorisme (toujours entre les Américains et les Irakiens notamment avec la destruction des Tours Jumelles en 2001)…

 

Sinon pour les cinéphile je conseille le film Jarhead qui raconte l’opération « Bouclier du désert » du coté Américain et un peu de l’opération « Tempête du désert ».

Sources :

http://guerredugolfe.free.fr/

encarta :

livre : "Les conflits du Proche Orient" par François Massoulé, édition Casterman Giunti


                                    ------------------------------------------------------

Un bon travail qui aborde un évenement qui est le premier véritable conflit post guerre-foide.

Au passage, on parle de cette guerre comme de la première ou de la seconde Guerre du Golfe (Persique), si on considère la guerre Iran-Irak comme la première.

C'est à partir de cette guerre et du triomphe apparent de la coallition menée par les Eats-Unis qu'apparait l'idée d'un "Nouvel Ordre Mondial" qui doit permettre la victoire du droit et de l'ONU dans les relations internationales.

Pourquoi Saddam Hussein a t-il décidé de s'emparer du petit Koweit ? Bien sûr historiquement, l'émirat est une ancienne province irakienne perdue au moment de l'indépendance, mais surtout l'Irak espère grâce au pétrole koweitien éponger les énormes dettes contractées lors de sa guerre avec l'Iran de 1980 à 1985. Considérant qu'il a défendu l'Occident et le monde arabe contre la menace iranienne, il estime que personne ne viendra lui contester la "récupération" de la 19ème province.



Il se trompe lourdement, l'invasion du Koweït émeut et les pays arabes voisins comme les Etats-Unis s'inquiètent de voir l'Irak s'emparer ainsi de presque 10% des réserves de pétrole mondiale. C'est aussi l'occasion de lancer l'idée d'une guerre du droit. Il faut dire que l'Union Soviétique qui vit ses derniers mois n'est plus en état de venir s'opposer à l'opération "tempête du désert". Le président Georges Herbert Bush (le père de George W. Bush) lance donc l'idée d'une grande coalition dirigée par l'ONU et dont les Etats-Unis serait le bras armés pour restaurer le Koweït dans son droit.

"Maintenant nous voyons apparaître un nouvel ordre mondial [...]. Un monde où les Nations unies, libérées de l'impasse de la guerre froide, sont en mesure de réaliser la vision historique de leurs fondateurs. Un monde dans lequel la liberté et les droits de l'homme sont respectés par toutes les nations [...]. Ce soir, en Irak, Saddam Hussein marche parmi les ruines, sa machine de guerre écrasée [...]. Le Koweït est libre, les États-Unis et leurs alliés ont réussi le premier test de l'après-guerre froide sur la voie d'un nouvel ordre international."
George Herbert Bush, président des États-Unis (1989-1993), Discours au Congrès (extraits), 6 mars 1991. (pour retrouver l'ensemble du discours sur le site de Mr Augris )

Le président Bush rendant visite aux troupes américaines stationnées en Arabie Saoudite

C'est aussi une guerre d'un nouveau genre où le contrôle des images et l'utilisation des médias est primordiale. La télé se passionne pour cette opération et les chaînes d'info continues 24h/24 sont abreuvées d'images spectaculaires mais soigneusement contrôlées par l'état-major. Notamment C.N.N., une des première chaîne d'info 24h/24 américaine sur laquelle on peut suivre le conflit en temps réel. Les américains ne tiennent pas à renouveler l'erreur de la guerre du Vietnam où les journalistes, laissés à eux-mêmes, avaient pu découvrir la réalité des horreurs du conflit et en informer l'opinion. Cette fois-ci les journalistes sont soigneusement guidés par des officiers chargés de la communication, qui veillent à ce que la presse reflète la version officielle du conflit. Beaucoup de ces journalistes reconnaîtrons par la suite que, fascinés par cette organisation militaire, ils n'ont pas toujours fait marcher leur esprit critique et ont relayé la vision de la coalition
.

Il faut aussi avouer que c'est une guerre très télégénique qui apparait sur les écrans. Un conflit étrange et presque irréel, avec ses "frappes chirurgicales", enregistrée par les caméras vidéos des bombardiers, avec ces bombes bourrés d'electronique et qui sont présentés comme capable de toucher leur cible au centimètre prêt. Il y a aussi ces images fantomatiques tir de missiles qui zèbrent le ciel, la nuit, surtout vues au travers du filtre vert ou orange des lunettes de vision nocturne. une chanson de Jean Leloup, 1990, revient avec humour sur cette guerre étrange vue par les téléspectateurs de l'époque.

Dans les deux camps la propagande joue à plein. L'armée irakienne est vendue à l'opinion comme "la quatrième armée du monde", bardée d'armes de destruction massive. Saddam Hussein, pourtant laïque convaincu retrouve soudain des accents religieux pour appeler les musulmans du monde entier à venir l'aider à se defendre contre l'agression occidentale.


La psychose se développe en Occident, notamment lorsque les premiers missiles irakiens "Scud" tombent sur Israël. On craint une attaque au gaz de combat ou des attentats en Europe. En France on redoute la pénurie, notamment d'essence, et stations services et supermarchés sont pris d'assaut par des consommateurs qui veulent faire des stocks. De nombreux touristes et travailleurs  occidentaux dans la région sont retenus en otage par le régime irakien qui espère ainsi dissuader les bombardements de la coalition.

Un tract largué par avion pour inciter les soldats irakiens à déserter pour rejoindre la coalition

C'est pourquoi la briéveté des combats et la rapidité avec laquelle l'armée irakienne est vaincue surprend tout le monde, mais il faut avouer que la disproportion des forces en présence est telle que la prétendue "quatrième armée du monde", mal préparée et équipée ne peut rien faire contre la puissance de feu occidentale. Le conflit, bien que rapide, laisse une région en ruine ravagée par les marrées noires et les puits de pétrole en feu.



Une fois les troupes de Saddam Hussein chassées du Koweit, le trouble grandit en Irak même, en effet les opposants, notamment kurdes et chiites, espèrent que la coalition va venir les aider à renverser le dictateur. Celle-ci encourage d'ailleurs la révolte avec l'espoir de se débarasser définitivement de Saddam Hussein. Un espoir vite déçu car l'opération "tempête du désert" n'autorise qu'à libérer le Koweït, pas à poursuivre la guerre sur le territoire irakien. La répression qui s'abat  sur ceux qui osent remettre en cause la domination du "Raïs" est terrible, celui-ci utilisant notamment des gaz de combats pour réduire les révoltes populaires. Les contradictions de cette nouvelle guerre du droit commencent à apparaître.

Saddam Hussein reste au pouvoir et peux donc continuer à diriger son pays d'une main de fer alors que George Bush Sr est battu aux elections de 1993 par Bill Clinton. L'embargo, paradoxalement, le renforce même, l'état irakien étant le seul à pouvoir contrôler et organiser la distribution de vivres dans le pays.

Jusqu'à l'intervention de 2003, sur fond de guerre contre le terrorisme, mais ça Hayette nous en reparlera...

31 mars 2009

Petit point sur le monde après 1991....

Après la guerre froide, le monde depuis 1991.

Diffusion d'une interview d'H. Kissinger avant le 11-O9-01. Commentaire du discours de G. Bush père au congrès, le 11/09/91.

En 1991, Georges Bush père annonce l'instauration d'u nouvel ordre mondial ( " New world order " ). Il désigne ainsi la mise en place un monde de paix et d'harmonie qu'il espère à l'issue de la guerre froide.

Cet espoir est-il satisfait aujourd'hui ?La fin d'un monde bipolaire marque-t-elle le début d'une ère sans affrontements ? Comment s'organise le monde aujourd'hui ? Est-il dominé par une ou plusieurs puissances ? Quelles sont ses lignes de fracture, ses divisions ?

I Plusieurs visions du monde après la guerre froide.

L'organisation géopolitique du monde peut être interprétée ou souhaitée selon plusieurs visions . Celles-ci dépendent du point de vue ou du parti pris idéologique adopté.

Un monde unipolaire.

Un monde unipolaire serait un monde dominé par une superpuissance. C'est la thèse de l'hégémonie américaine. Dans cette description, les E-U seraient les " gendarmes du monde ". Ce pays adopterait des décisions de façon unilatérale (choix de l'intervention préventive en Irak ) , sans consulter les autres nations ( absence de multilateralisme) et sans sollicitation des grandes organisations internationales (absence de résolution de l'ONU). C'est la thèse défendue par les néo-conservateur qualifiés de " Faucons " à Washington tels que l'ancien vice-président Dick Cheney et l'ancien "ministre de la Défense " (secrétaire d'Etat responsable du Pentagone) Donald Rumsfeld ou Paul Wolfowitz.

Mais il serait faux de considérer que cette domination a toujours été souhaitée par les autorités américaines et par les américains. Après avoir ordonné un bombardement sur l'IRAK en 1998, Bill Clinton à la fin de son dernier mandat a voulu moins impliquer son pays dans les conflits internationaux. Cette attitude était également celle de G. W. Bush au début de son mandat. H. Kissinger, ancien secrétaire d'État aux affaires étrangères défendait alors également cette thèse. Mais les attentats du 11 septembre 2001 ont rendu ce discours intenable face à l'opinion américaine.

La théorie de la fin de l'histoire.

Cette théorie a été développée par Francis FUKUYAMA en 1992, dans un ouvrage intitulé " La fin de l'Histoire et le dernier homme ". Selon cet historien américain, la fin du bloc communiste permettrait la généralisation du système de la démocratie libérale à économie de marché. La raréfaction des économies non intégrées dans le marché mondial et le discours sur la promotion généralisée de la démocratie semblerait confirmer cette thèse. Il ne faut cependant pas négliger l'existence de résistances ( mouvement alter mondialistes, promotion d'un modèle social européen) ,d'économies traditionnelles dans le pays les moins avancés ou le maintien d' États fonctionnant sur le modèle communiste comme la Corée du Nord.

Un monde multipolaire.

Dans ce cas de figure, le monde serait géré de façon multilatérale. C'est la vision du monde promue récemment par J. Chirac. C'est également celle souhaitée par l'ancien ministre des affaires étrangère H. Védrine. Il convient cependant de noter que même dans les visions les plus optimistes, ce monde reste très hiérarchisé. Avec des pôles majeurs (la Triade), des pôles secondaires ou régionaux ( Russie, Chine, Inde, Pakistan, Brésil, Afrique du Sud).

La théorie du choc des civilisations.

En 1996, le politologue Samuel P. Huntington avance dans un article la théorie selon laquelle les relations internationales s'expliqueraient d'abord par les oppositions entre 9 grands modèles sociétaux. Cette théorie est implicite dans le discours actuel de la maison blanche qui oppose de façon réductrice le bien au mal ou qui mobilise le vocabulaire de la croisade. Seulement, cette thèse est manichéenne et dangereuse. Elle réduit la définition des civilisations aux religions, elle néglige l'aspect mouvant et perméable des cultures mondiales. Dans certains cas, on peut même se demander si elle ne légitime pas certains affrontements.

La division Nord-Sud.

C'est une réalité. Cette opposition est le reflet des inégalités de développement dans le monde. Cependant, il ne faut pas s'arrêter à cette seule division car le nord et les sud sont des ensembles hétérogènes. (voir leçon sur la diversité des suds)

En réalité, ces visions du monde se superposent. Réduire l'interprétation des relations internationales à l'une ou l'autre d'entre elles, c'est négliger une dimension ou un éclairage important de la question.

II La fin d'un affrontement, mais de nombreux conflits.

La fin d'un affrontement Etats-Unis /URSS ?

Il est indéniable que l'année 1991 marque la fin de la guerre froide, c'est à dire d'un affrontement de blocs organisés sans conflit direct entre les deux leaders internationaux. On a même assisté à un net rapprochement entre les E-U et la Russie. A la suite du 11 septembre, Vladimir Poutine s'est même présenté comme un allié des Etats-Unis dans la lutte contre le terrorisme international qu'il assimile à la question Tchétchène.

La fin d'un péril nucléaire ?

Depuis la fin de la guerre froide, les deux grands cherchent à réduire leur arsenal nucléaire. Par exemple, en 2001, G. BUSH et V.POUTINE ont signé un accord destiné à réduire leur armement de 2500 missiles pour les E-U et 1700 pour la Russie. De ce point de vue, on observe donc un processus de déprolifération verticale. C'est à dire qu'il y a une réduction du nombre des armes nucléaires.

Seulement, le risque de prolifération horizontale demeure. Le nombre d'États soupçonnés de posséder l'arme nucléaire ou des programmes avancés augmente.

Aux 5 États qui possèdent officiellement l'arme nucléaire ( E-U -5000, Russie-5000, France-400, R-U-300, Chine-300) , s'ajoutent désormais des États qui possèdent l'arme nucléaire sans le déclarer ( Inde , Pakistan, Israël) et des États sur lesquelles pèsent de fortes présomptions de détention ( Iran- Corée du Nord) . Il existe également des cas particuliers, comme celui de l'Afrique du Sud qui a détenu l'arme nucléaire dès 1978, mais qui a abandonné tout programme nucléaire. L'Argentine et le Brésil ont également abandonné leur programme.

La fin des conflits ?

Il est évident que la fin de la guerre froide ne correspond pas à une fin des guerres. La fin d'une menace n'a pas entraîné la fin des conflits.

Il est possible de proposer une typologie des conflits.

Guerre : lutte entre deux ou plusieurs peuples ou pays en armes ( on admet que la guerre oppose deux partis de forces relativement égales).

On distingue, en général, deux types de conflits :

Les conflits internationaux ou conflits inter-étatiques.

Les motifs de ces guerres sont variés. Conflits territoriaux ( Inde -Pakistan ; Syrie -Liban ; Guerre Iran -Irak)

Rivalités ancestrales avec une dimension politique et religieuse ( Conflits israélo-arabes).

Convoitises économiques ( guerre Irak - koweit )

Les conflits internes.

A dimension nationaliste ou ethnique : (ex- Yougoslavie, Rwanda, Nigeria, Sri Lanka)

A dimension religieuse : Indonésie, Philippines.

A dimension révolutionnaire : Chiapas au Mexique.

Aux motifs politiques complexes mais liés au contrôle du marché de la drogue : Colombie et Birmanie.

Il convient de noter enfin l'existence des conflits qui se manifestent par le terrorisme.

Face à ce terrorisme, les États sont fragilisés mais pas démunis. La question est de savoir si les réponses conventionnelles sont adaptées à ce type d'affrontement qui n'est pas nouveau mais dont les dimensions ont changé. Nous en étudierons un aspect dans le chapitre suivant.

Conclusion : La fin d'un mode bipolaire correspond à l'affirmation d'une superpuissance, certes, mais son hégémonie n'est pas totale. D'autres puissances tentent dans leur intérêt de promouvoir le multilatéralisme. On observe également que les guerres n'ont pas pour autant disparu ni la menace nucléaire. Les organisations internationales de maintien de la paix ont donc peut être encore un rôle à jouer.

On distingue aussi les conflits dissymétriques qui opposent des armées comparables dans leur organisation mais pas dans leur puissance ( le début de l'intervention en Irak en 2003) des conflits asymétriques qui opposent des forces très différentes dans leurs natures ( l'enlisement américain face au harcèlement des rebelles irakiens).

Cependant, la Russie n'apprecie pas de voir son proche étranger rentrer dans l'orbite des EU. Ainis

a Hongrie, la Pologne et la République tchèque en1999, la Bulgarie, l'Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Roumanie, la Slovaquie et la Slovénie en 2004, la Roumanie et de la Bulgarie en 2007 sont devenues membre de l'OTAN. Elle brandit la menace d'une installation de missiles dans l'encaleve de Kaliningrad face aux projet de déploiement du système anatimissile américain en Pologne.

31 mars 2009

Le monde communiste européen de 1945 à 1991, formation, fracture, dislocation

  • CE PLAN EST SUPER SUPER COOL, JE VOUS LE CONSEILLE ! VIVEMENT :)

  • Pour éviter les « hors-sujet », lire le sujet !
    Le monde communiste européen se compose de l'URSS et des démocraties populaires.
    IL ne pouvait donc être question que de l'URSS.
    Il n'était également nullement question des rapports est ouest. Cela exigeait une réflexion attentive sur vos connaissances au regard du sujet.  Ex, la construction du mur de Berlin a matérialisé une fracture Est Ouest et non à proprement parler une fracture à l'intérieur du monde communiste. Evoquer la chute du mur avait, par contre, tout son sens pour  étayer la dernière partie.

Conseil pratique pour un antivirus hors sujet : faites sur brouillon une colonne « poubelle » pour y inscrire toute les connaissances qui vous viennent à l'esprit et qui ne rentrent pas dans le sujet.

  • A propos de l'introduction
  • Le monde communiste européen de 1945 à 1991, formation, fracture, dislocation
    La règle est simple et n'a pourtant pas été intégrée par beaucoup : il faut présenter  des repères chronologiques significatifs qui posent le sujet. Ici, l'origine de l'immédiat après guerre évoque la satellisation des pays de l' Eur de l'Est autour de l'URSS (on peut citer le discours de Churchill à Fulton « de la Baltique à la Mer noire, un rideau de fer s'est abattu sur l'Europe ») ; 1991 renvoie à l'éclatement  de l'URSS et à la fin du monde communiste européen, déjà matérialisée par la chute du mur de B en 1989.
    Cela vous permet ensuite d'enchaîner tout naturellement sur la problématique tirée des termes du sujet. (Ici, elle pouvait également faire office de présentation du plan)

 

  • A propos du développement : faites sur brouillon un plan détaillé avant de composer !
    C'est ce plan détaillé qui seul vous permet de composer un ensemble construit, articulé à partir d'idées claires.
    Il suffit de penser à deux ou trois sous parties à l'intérieur de chaque partie.

 

I) Formation :

a) - les pays  d'Europe de l'est deviennent communistes: où et quand ?  comment ? ( présence de l'Armée rouge, rôle des PC, ex du coup de Prague) pourquoi ? (le « glacis protecteur »)

b) - le bloc communiste européen s'organise autour de l'URSS (Kominform, Caem, Pacte de Varsovie)

 

II) Fractures : malgré son apparente solidité, le monde communiste européen est périodiquement éprouvé par des fractures internes.

  a) où et quand ? (Berlin Est, Budapest, Prague, Gdansk, ...)

  b) par qui ?(rôles des dirigeants communistes nationaux -Nagy, Gomulka, Dubcek , pressions populaires- Budapest, Gdansk) ; et pourquoi ? (nationalisme, volonté de réformes)

c) quels résultats ? (exclusion- Yougoslavie- mais principalement répression , dans le but de « maintenir un front uni du socialisme contre le rempart de l'impérialisme » et dans la crainte d'une dislocation du bloc soviétique.

 

III) Dislocation

a) L'effet Gorbatchev
L'arrivée de Gorbatchev au pouvoir en 1985 introduit des libertés et révolutionne le monde communiste.

b) La fin du rideau de fer (1989)
Les démocraties populaires s'engouffrent dans cette brèche et finissent par se débarrasser du régime communiste (année 1989, citer des ex précis) => c'est l'implosion du monde communiste européen

c) La fin de l'URSS (1991);

la tentative de « retour en arrière » dans la patrie du communisme échoue ; l'idée de la démocratie et des indépendances nationales triomphe.

 

 

  • A propos de la conclusion : - vous devez proposer une réflexion globale sur le sujet, tirée de votre développement.

Ex -> mettre en question la solidité de ce monde communiste européen : il a tenu sur la durée (près d'un demi siècle !)mais au prix de la répression et de l'absence de liberté ; toutefois,  l'histoire a fini par donner raison à l'élan des peuples aux dépends de la force répressive. (cf analyse du texte de De Gaulle à propos des événements de 1968 en Tch.)
   - vous pouvez aussi suggérer une « ouverture » liée à l'intérêt du sujet. ex : à propos de l'après communisme, la difficile transition-économique et politique ; l'élargissement de l'UE, des pays de l'Est réconciliés avec l'identité européenne

CE PLAN EST SUPER SUPER COOL, JE VOUS LE CONSEILLE ! VIVEMENT :)

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31 mars 2009

Décolonisation, tiers monde !

Introduction

Au cours de la 2e moitié du XIXe siècle la plupart des pays européens ont fondé des empires coloniaux. Or dès la première moitié du XX e siècle cette domination avait été remise en cause notamment à travers le développement de mouvements nationalistes. Après la seconde guerre mondiale ces mouvements vont reprendre, se renforcer et finalement toucher l’ensemble du monde dominé avant d’avoir gain de cause dans un vaste processus de décolonisation.

Parallèlement à ces vagues d’émancipation le monde se divise en deux blocs opposés, deux camps qui ne satisfont pas les nouveaux pays qui vont chercher une troisième voie entre capitalisme et marxisme. Nous verrons que cette recherche n’aboutira pas : ils seront instrumentalisés par chacun des camps en lice.

Mais avec la détente, puis la fin de la guerre froide, ce débat devient bientôt caduc et depuis la question pour ces pays d’un nouvel ordre mondial qui leur permettrait enfin de s’épanouir en toute indépendance se pose.

Pbm : Un ensemble de pays dont l’évolution a finalement toujours été soumise à des facteurs extérieurs.

  1. 1945-1962 : bipolarisation et principales décolonisations.
  1. La décolonisation en Asie.
  1. Le monde indien et l’Indonésie.
  1. La naissance de l’union indienne et du Pakistan.

    La volonté d’indépendance est déjà ancienne en Inde où existent deux partis nationalistes principaux, le parti du Congrès et la ligue musulmane. Or le premier des deux a été fondé en 1886.

    Ses animateurs sont Nehru et Gandhi. Ils fondent leur action sur la pratique de l’action non violente et revendiquent l’indépendance de leur nation comme l’indique notamment la résolution " quit india " prise en 1942.

    Au sortir de la guerre la situation change en Grande Bretagne : A Churchill, opposé à l’indépendance de l’Inde succède un gouvernement travailliste qui lui va donner l’indépendance à l’Inde.

    Toutefois alors que Gandhi souhaitait une l’indépendance dans un seul Etat, la ligue musulmane dirigée par Ali Jinnah souhaite la création de deux Etats regroupant les deux religions principales. Ils a gain de cause et en août 1947 deux Etats sont donc créés : l’Union Indienne à majorité hindoue et le Pakistan à majorité musulmane.

    Cette séparation et les mouvements de population qui en résultent se passent très mal : les massacres se multiplient, ils causeront près d’un million de morts.

    Dans la continuité d’autres possessions britanniques gagnent également leur indépendance : Ceylan en 1948. Pour la Birmanie il faut attendre 1957.
     

  2. L’Indonésie.

Dans l’archipel indonésien, sous domination néerlandaise, le processus de décolonisation se heurte aux réticences de la métropole. Le leader indépendantiste, Sukarno, proclame unilatéralement l’indépendance en 1945. Dans un premier temps le gouvernement néerlandais reconnaît cette indépendance, mais il revient bientôt sur sa position sous la pression de l’opinion publique et des lobbies coloniaux.

A partir de 1947 diverses opérations militaires sont menées mais cette politique est desservie par le contexte international : les USA font pression sur les Néerlandais pour mettre fin à cette domination. Leur opposition à la colonisation sera d’ailleurs une constante, tout au moins tant que cela n’a rien à voir avec l’opposition aux soviétiques. De même les Soviétiques soutiennent tous les mouvements nationalistes. En effet les puissances coloniales appartiennent toutes au bloc occidental, cela permet donc de l’affaiblir. Cette attitude s’explique également par des considérations idéologiques.

A cela il faut ajouter la pression de l’ONU qui se fait caisse de résonance de ces oppositions.

Finalement l’indépendance de l’Indonésie est reconnue définitivement en 1949.

TR : Ce n’est pas le seul endroit ou la résistance de la métropole conduise à une guerre coloniale.
 

  1. La guerre d’Indochine.
    1. L’indépendance ratée.


      Carte Hachette p 224 + commentaire

      Durant la deuxième guerre mondiale la péninsule indochinoise avait été occupée par les Japonais qui y avaient développé une propagande anti européenne, laquelle s’était ajoutée aux prémices nationalistes qui s’étaient manifestés dés l’entre deux guerres (parti communiste indochinois dés 1929).

      Un leader nationaliste s’était déjà manifesté, Hô Chi Minh, qui allie marxisme et nationalisme, et proclame en 1945 l’indépendance de la République Démocratique du Viet Nam. Divers opérations militaires menées par le général Le Clerc semblent conduire à un rétablissement de l’ordre, mais les négociations qui suivent échouent : les Français se résignent à l’indépendance mais veulent diviser la péninsule en plusieurs Etats avec notamment une république de Cochinchine.

      L’agitation se développe jusqu’au moment où les Français bombardent Haïphong (part du Nord) en novembre 1946 et causent des centaines de morts. En réponse des massacres d’européens surviennent à Hanoï en décembre 1946, la guerre d’Indochine commence.
       

    2. La guerre d’Indochine.

    Une guerre difficile s’engage : l’armée française a du mal à lutter contre une guérilla insaisissable et bien équipée grâce à l’aide soviétique. De plus l’opinion publique française se moque de ce qui se passe et les Etats Unis refusent de s’impliquer dans un conflit qu’ils considèrent comme passéiste parce que colonial.

    Tout change à partir de 1949 quand la Chine devient communiste et quand la guerre de Corée commence : l’Indochine s’inscrit alors dans un contexte plus large qui est celui de la guerre froide. Les Américains financent alors la guerre des français tandis que l’URSS et la Chine accentuent leur soutien au Viet Minh.

    Le camp communiste semble le plus fort et les Français ne parviennent pas à prendre le dessus. Dans le même temps après la mort de Staline en 1953 les Américains proposent de régler l’ensemble du problème par une conférence prévue à Genève. Pour pouvoir négocier en position de force la France décide de gagner une véritable bataille. Elle concentre ses troupes dans une place forte située sur la route d’approvisionnement du Viet Minh. Mais après 54 jours de combat, le 7 mai 1954 la place forte tombe. Dans un tel contexte la France ne peut pas négocier grand chose et doit se résigner en juillet 1954 à l’indépendance d’un Viet Nam séparé en deux Etats, un communiste et l’autre non communiste. Elle reconnaît en même temps l’indépendance du Laos.

    TR : En 1954 la plupart des pays colonisés d’Asie ont donc accédé à l’indépendance. Très vite les nouveaux Etats éprouvent le besoin d’une concertation, elle se manifeste notamment par la conférence de Bandoung.
     

  2. La conférence de Bandoung.

Doc 18 p 198 et Doc Hachette 1 p 236

Elle est organisée par Sokarno et a lieu en avril 1955. Elle consacre d’une part l’achèvement de la décolonisation de l’Asie mais pas seulement puisqu’elle regroupe en tout 29 pays parmi lesquels des pays africains tels que l’Egypte. Ils représentent plus de 50% de l’humanité.

La conférence condamne le colonialisme et réclame le soutien de l’ONU dans la lutte pour l’indépendance qui se poursuit dans de nombreux pays.

Elle est importante non pas à cause de ses résultats concrets au demeurant assez mineurs, mis par le fait qu’elle met en scène ceux qui ont réussi et constitue donc un encouragement, notamment pour les nombreux pays africains qui sont restés sous tutelle. Des personnalités marquantes comme Nasser et Nehru y affirment également le refus de s’intégrer dans un des blocs, même si ce principe du non alignement ne se concrétisera réellement que progressivement.

Outre le fait que la conférence de Bandung marque l'entrée du Tiers monde sur la scène internationale, la conférence a condamné la colonisation et l'impérialisme en général, et en particulier l'apartheid en Afrique du Sud, et la France qui est la première puissance coloniale en Afrique. Les pays signataires appellent les pays encore colonisés à lutter pour leur indépendance mais la solution pacifique et la recherche de la négociation doivent être préférées. Ils rappellent également leur volonté de ne pas appartenir à l'un ou l'autre des deux blocs en pleine guerre froide opposant les États-Unis et le bloc soviétique.

 

  1. La décolonisation en Afrique.


    Carte n°5 p 193 : projeter transparent.
     

    1. Afrique britannique


      La décolonisation dans les territoires d’Afrique de l’Ouest où un passé nationaliste existe (dés les années 20 des organisations nationalistes s’y sont développées et la métropole a organisé des organisations locales.

      En 1951 le Ghana obtient l’autonomie à la suite du succès du parti de N’Krumah, une autonomie qui se transforme en 1957 en indépendance. Après ce précurseur les indépendances se succèdent : Nigéria en 1960, Sierra Léone en 1961.

      N’Krumah avait rêvé d’une unité africaine mais il ne parvient pas à imposer sa vision et les frontières héritées de la colonisation seront conservées.

      En Afrique de l’Est la décolonisation est plus compliquée du fait d’affrontements raciaux. Cela n’empêche pas les indépendances (Tanganyka en 1961 qui devient avec l’île de Zanzibar la Tanzanie, Ouganda et Kenya en 1963..

      En Afrique méridionale la décolonisation donne naissance à un système politique original et répugnant, l’apartheid : Ainsi en Rhodésie du Sud les colons blancs assez nombreux déclarent unilatéralement leur indépendance en 1965 et établissent le régime de l’apartheid, proche de celui de l’Afrique du Sud. Cette domination va se poursuivre jusqu’en 1980.

      => On constate donc une décolonisation qui se passe relativement bien, la Grande Bretagne faisant globalement preuve de pragmatisme et de discernement. Il en ira de même avec les possessions françaises d’Afrique Noire.
       

    2. Afrique noire française.


      Doc 13 p 197

      A l’exception de Madagascar où en 1947 une grave révolte sera réprimée dans le sang par l’armée l’idée de décolonisation a progressé sans tension majeure en Afrique Noire française. Ainsi dés 1946 la constitution de la 4e république accorde à tous ces territoires un début d’autonomie interne et le droit d’élire des députés au parlement français : le Sénégalais Léopold Sedar Senghor et l’Ivoirien Houphouët Boigny seront donc élus, ils seront même un temps ministres. Le second sera même en 1956 l’un des auteurs de la loi-cadre Defferre qui accroît l’autonomie de ces territoires.

      Une seconde étape est enclenchée à partir de 1958 où De Gaulle arrivé au pouvoir à la suite de la crise politique du 13 mai leur donne le choix entre l’indépendance immédiate et l’appartenance à une structure nommée la Communauté française ( cela signifie une autonomie interne et une aide économique mais aussi une certaine dépendance à l’égard de la France en matière de défense, de diplomatie et de monnaie) : def p 196.

      A l’exception de la Guinée toutes les colonies choisiront l’appartenance à la communauté française. Une solution toute provisoire puisque dés 1960 elles deviendront indépendantes par octroi. Toutefois des accords maintiendront une très forte influence de la France dans cette zone.

      TR : les bonnes conditions dans lesquelles cette émancipation se déroulent rendent d’autant plus étonnante la violence avec laquelle celle du Maghreb se déroulera.
       

    3. La décolonisation du Maghreb.
  1. Le Maroc et la Tunisie.


    Ces deux pays jouissent depuis leur colonisation (1911 et 1882) d’un statut spécial, celui de protectorat, c’est à dire d’une certaine autonomie interne symbolisée par le maintien de structures dirigeantes antérieures (Bey pour la Tunisie, Sultan pour le Maroc).

    Cela n’empêche pas l’existence de mouvements nationalistes dans lesquels militent notamment des membres de l’élite indigène souvent formée à l’école de la métropole. Au Maroc se développe le parti de l’Istiqlal, inspiré par le sultan Mohammed Ben Youssef et en Tunisie le Néo Destour dirigé par Bourguiba.

    Face à ces revendications la France hésite, elle s’appuie sur les grands propriétaires contre le sultan et en Tunisie cède à la pression des colons pour refuser toute avancée.

    Mais cette attitude est dénoncée par l’ONU et il se trouve que Pierre Mendes France, arrivé à la tête du gouvernement en 1953 a des idées plus avancées que ces prédécesseurs, il vient de négocier l’indépendance indochinoise et continue la série en accordant d’abord l’autonomie interne puis l’indépendance en mars 1956.

    Mais à cette date la guerre d’Algérie a commencé depuis déjà deux ans.
     

  2. L’Algérie.

L’Algérie présente un visage très particulier dans le paysage des territoires colonisés. En effet c’est une des plus vieilles colonies françaises et de surcroît elle est peuplée de près d’un million d’Européens pour 8,5 millions d’Arabes et de Berbères. Ce territoire est en outre placé sous administration directe, divisé en 3 départements et où la France n’a pas réalisé la moindre réforme plaçant ce territoire sur la voie de l’autonomie interne. Les populations indigènes ne sont pas non plus impliquées dans la vie politique, contrairement à ce qui s’est passé en Afrique Noire.

Doc 11 p 195

La situation est donc mûre pour qu’une agitation se développe. Or dés les années 30 des mouvements nationalistes se structurent et durant la seconde guerre mondiale lorsque l’Algérie est libérée par les alliés, les Américains soutiennent les nationalistes.

Toutefois il faut attendre les années 50 pour que la situation se dégrade. En effet il a fallu aux mouvements nationalistes le temps de se restructurer après la répression qui les avait frappés à la suite de graves émeutes en 1945 à Setif et Gelma.

A la Toussaint 1954 une vague d’attentats est déclenchée par un des mouvements nationalistes, le FLN. La France refuse de céder mais annonce des réformes qui ne peuvent venir selon elle qu’une fois les terroristes arrêtés. Priorité est donc donnée à la guerre, une guerre faite d’opérations de ratissage d’ampleur diverses afin de saisir un nationalisme qui pratique la guérilla, faite également de pratiques particulièrement cruelles dans les deux camps.

Peu à peu l’idée de la négociation progresse dans l’opinion publique française d’abord très attachée à l’Algérie. Mais de nombreuses familles ont un membre qui combat en Algérie et cela change bien des opinions. Par contre sur place les colons européens ne l’entendent pas de cette oreille et une crise éclate à Alger le 13 mai 58 avec l’installation d’un comité de salut public ou certains officiers sont impliqués. Cela permet au général de Gaulle de revenir au pouvoir dans la mesure ou le lobby colonial lui fait confiance.

Mais De Gaulle ne tiendra pas ses promesses, il comprend qu’il n’est pas possible de poursuivre dans cette voie et fait reprendre des négociations avec le FLN. Cela déclenche la colère des colons et de certains généraux qui tentent un coup d’Etat en avril 1961, lequel va échouer. Les négociations se poursuivent et aboutissent aux accords d’Evian en mars 62 qui donne l’indépendance à l’Algérie (effective en juillet). Cela se traduit par l’exode de centaines de milliers de français.

NB : manuel Bertrand-Lacoste p 201 : chronologie de la guerre d’Algérie   

    1. Les dernières décolonisations.

Carte Afrique p 193

En Afrique la dernière métropole à renoncer à ses colonies est le Portugal. Il possède la Guinée Bissau, le Mozambique, l’Angola et le Cap Vert. Un des pays les plus pauvres d’Europe et qui va s’épuiser jusqu’en 1975 pour s’y maintenir. Ce n’est finalement qu’avec l’effondrement de la dictature du général Salazar et l’installation d’une démocratie que ces colonies sont émancipées.

A la même époque commence l’émancipation des archipels océaniens comme la Papouasie en 1970 ou les Nouvelles Hébrides en 1980.

Terminer en donnant un tableau de synthèse résumant les voies et mécanismes de la décolonisation.
 

  1. 1962-1975 : entre les deux blocs, l’émergence du tiers-monde.
    1. L’unité rêvée.


      Doc 19 p 199, texte de Sauvy

      La plupart des pays émancipés appartiennent au Tiers Monde. Cette expression a été forgée en 1952 par l’économiste français Alfred Sauvy pour désigner l’ensemble des pays n’appartenant pas aux deux blocs de la guerre froide et partageant certaines caractéristiques telles que le sous développement et souvent une jeunesse politique. Le Tiers Monde comprend donc d’abord les Etats d’Asie puis ceux d’Afrique au fur et à mesure où ils accèdent à l’indépendance. A partir des années 60 on y inclut les pays d’Amérique Latine. Finalement à partir du début des années 60 ils sont plusieurs dizaines et détiennent la majorité des voix à l ‘Assemblée Générale de l’ONU. Toutefois ils ne sont pas membres permanents du Conseil de sécurité, c’est à dire là où le pouvoir d’agir réside.

      Comme on l’a vu la première étape vers la mise en place d’une solidarité entre cette partie du monde a été la conférence de Bandoung par la proclamation du refus de la bipolarisation du monde. Une autre étape est franchie par la création en 1961 à Belgrade du mouvement des Non alignés sous l’impulsion du dirigeant yougoslave Tito, de Nehru et de Nasser. Les 25 pays qui fondent se mouvement veulent être des acteurs de la politique internationale sans participer à l’affrontement des blocs.
       

    2. Le canal de Suez, une crise symbolique.


      Belin p 252
       

    3. L’impossible unité.

Mais rester en dehors des conflits est un exercice difficile, y compris à l’époque de la détente car les deux grands ne s’affrontent plus directement mais cherchent à étendre leur sphère d’influence et règlent leurs comptes par alliés interposés ou dans le Tiers Monde. De leur côté les pays non alignés sont souvent au pied du mur et doivent faire appel à l’aide des pays développés pour résoudre leurs difficultés or cette aide s’accompagne, même implicitement d’une promesse d’alliance politique, notamment lors des votes de l’Assemblée Générale de l’ONU. Ces pays font également appel aux grands pour régler leurs conflits internes. Ainsi l’Inde en 1971 signe un traité avec l’URSS avant d’attaquer le Pakistan qui lui est aidé par les Etats Unis.

Finalement le Tiers Monde se divise entre deux camps opposés, un pro-occidental (Arabie Saoudite, Maroc, une grande partie de l’Amérique Latine) et un pro-communiste (Cuba, Guinée, Mali, Irak, Algérie, …). Ce dernier camp semble le plus offensif grâce à des personnages comme Fidel Castro et Che Guevara qui réuni en 1966 la conférence tricontinentale afin de généraliser la guérilla contre les Américains. Sans grand succès par ailleurs.

Distribuer bios de Che et Fidel

Ces difficultés expliquent la rapide impuissance du mouvement des non alignés auquel la disparition des blocs en 1991 ôte toute raison d’être. Mais son échec est également dû à la très grande diversité qui marque ces pays même si leur effort de structuration régionale est également un échec du fait des contradictions internes :

  • Au sein du monde arabo-musulman entre les aspirations nationalistes et les liens religieux qui sont parfois contradictoires.
  • Au sein de l’OUA crée en 1963 entre le panafricanisme et la décision de ne pas toucher aux frontières héritées de la colonisation.
  • En Amérique Latine deux camps s’opposent nettement sur le plan politique.

TR : Depuis 1991 et la chute des régimes communistes un nouvel ordre mondial tente de se mettre en place, fondé sur la suprématie US, mais une suprématie qui rencontre des limites. On peut donc considérer que le monde est encore en recherche de cet ordre.
   

  1. 1975 à nos jours, la recherche d’un ordre mondial satisfaisant.
  2.  
    1. L’évolution du tiers monde.
    1. Les revendications du Sud.


      Les jeunes Etats revendiquent une revalorisation des produits qu’ils exportent et qui sont leur seule source de revenu. En effet les termes de l’échange se sont largement dégradé à partir des années 60 : les prix des matières premières diminuent tandis que les prix des équipements qu’ils importent augmentent. le fameux le bonheur des uns fait le bonheur des autres....

      Des réactions se développent et des tentatives de concertation avec notamment la création en 1960 de l’OPEP. De même en 1964 77 pays pauvres du Sud obtiennent la création à Genève de la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED) pour discuter du sujet. Les 3 conférences qui se succèdent en 1964, 1968 et 1972 ne donnent aucun résultat tangible.

      Aussi les pays concernés décident d’agir : lors de la conférence d’Alger en septembre 1973 ils prennent la décision d’imposer un Nouvel Ordre Economique International et de fait quelques semaines plus tard à la faveur de la guerre israelo-arabe le premier choc pétrolier survient : l’OPEP décide du quadruplement du prix du pétrole. Toutefois le rapport entre les deux reste à établir.

      Pourtant le dialogue Nord Sud existe, il se manifeste notamment par la signature en 1963 entre la CEE et l’Afrique francophone des accords de Yaoundé renforcés par ceux de Lomé qui ouvrent les frontières du marché européen aux produits de ces pays.

      TR : Toutefois la crise économique va remettre en cause ces problèmes.
       

    2. La crise économique crée plusieurs Tiers Mondes.


      Docs 24 et 24 p 200 et 201

      La dépression mondiale, dont l’une des origines est la hausse des cours du pétrole affecte gravement les pays du tiers monde. Ceux qui ne bénéficient pas de la rente pétrolière sont pénalisés et la dépression conduit les pays développés à renforcer leur égoïsme.

      La crise est un catalyseur qui sépare les pays du tiers monde en plusieurs catégories que nous connaissons déjà (NPI, PMA, P pétroliers, intermédiaires) : voir cours sur l’organisation économique du monde.

      TR : De tels bouleversements ont également des conséquences sur la solidarité politique qui avait existe jusqu’alors entre ces pays.
       

    3. La fin de la solidarité politique.

    Le mouvement des non alignés entre en crise : déjà lors de la conférence d’Alger Fidel Castro s’était fait critiquer pour sa proposition d’une alliance avec l’URSS. Ces divergences vont aller en s’aggravant.

    Les tensions vont également naître et grandir avec la montée des nationalismes et des intégrismes. Beaucoup de dirigeants de jeunes Etats tentent de discréditer les influences étrangères en particulier les deux modèles politiques dominants jusqu’alors. C’est le cas de Khomeiny. Ce dernier arrive au pouvoir en 1979 et instaure une république islamique. Attaqué par l’Irak en 1980 (soutenu par l’occident) il transforme cette guerre en guerre sainte, une guerre qui va durer 8 ans et qui illustre la déchirure profonde du Tiers Monde.

    TR : Ainsi les nouveaux Etats restent confrontés à des problèmes qui ne sont pas forcément de leur ressort : l’indépendance politique est donc loin d’être synonyme d’une indépendance économique. De surcroît aux tensions internationales s’ajoutent des tensions internes aux jeunes Etats.   

    1. Les troubles et les tensions du Sud.
      1. Des nations à construire.


        Doc 6 p 193 : à projeter sous forme de transparent

        Les dirigeants des jeunes Etats doivent faire face à d’énormes problèmes et notamment au manque de cadres administratifs, qui laissent en plan toutes les infrastructures du pays (école, système de santé, …)

        Ils doivent également sortir leur pays du sous-développement industriel et plus généralement économique. Or leurs efforts sont handicapés par l’explosion démographique, le manque de capitaux, de techniques et de main d’œuvre qualifiée.

        Pour faire face à ces difficultés certains pays comme l’Algérie vont s’inspirer du modèle soviétique ou chinois.

        Du fait des difficultés et du manque de tradition démocratique beaucoup de ces pays vont s’engager de l’autoritarisme : parti unique, coercition, course aux armements, …

        D’autre part les populations unies contre le colonisateur de le sont plus une fois l’indépendance obtenue : les jeunes états doivent construire une unité nationale et il s’agit alors souvent d’unir des groupes de culture, de langue, de religion différentes qu’opposent des siècles d’adversité.

        Pour accélérer la naissance d’un sentiment national les dirigeants vont souvent chercher développer un nationalisme fondé sur le rejet de l’étranger et il faut reconnaître que cela fonctionne souvent comme ce sera le cas en Inde et au Pakistan. Cela permet de diminuer le risque de guerre civile mais le revers de la médaille est que cela conduit souvent à des conflits frontaliers (Inde contre Pakistan dés 1971 à propos de la province du Cachemire, Libye contre Tchad).

        TR : De fait au-delà des difficultés économiques ces pays doivent aujourd’hui souvent faire face à la violence avec des conflits que l’on peut classer en diverses catégories.   

      2. Les violences post-coloniales.


        Les guerres idéologiques : celles qui opposent deux visions de la société dans le cadre de l’ancien affrontement Est-Ouest : ce sera la deuxième guerre du Viet Nam qui va opposer un Sud et un Nord entre 1964 et 1973 avec la victoire du Nord Communiste et un régime qui semble aujourd’hui évoluer vers un léger progrès démocratique. On voit aussi se développer des guerres civiles entre révolutionnaires et anticommunistes en Amérique Latine, en Angola ou au Mozambique. Depuis 1991 ces conflits se sont soit résorbé soit transformé en conflits de personnes pour le pouvoir.

        Les guerres de sécession sont des guerres civiles entre des populations qui ne veulent pas vivre ensemble. Cela a commencé très tôt avec la partition indienne en 1948, le dernier exemple en date s’est déroulé au Rwanda avec un génocide perpétré par l’ethnie Hutus contre l’ethnie Tutsie

        Cet exemple est intéressant dans la mesure ou il montre comment les violences sont finalement la manifestation d’une crise multiforme et dont les facteurs déclenchants sont à rechercher aussi bien dans un héritage historique que dans les difficultés économiques et politiques actuelles.

Développer l’exemple du Rwanda et donner en fin de cours une fiche de synthèse.

La guerre peut également avoir un fondement religieux et prendre parallèlement un caractère interne. Cela fait 6 ans qu’une guerre civile qui ne dit pas son nom oppose le pouvoir algérien aux mouvements islamistes comme le GIA.

Attitudes face au nationalisme Processus de décolonisation Exemple
Gouvernement de la métropole

(deux options)

Attitude d’accompagnement ou d’anticipation Négociée et relativement pacifique avec maintien de liens parfois importants. Pays d’Afrique Noire : Centrafrique, Côte d’Ivoire …. (1960)
Refus de toute évolution en dehors de la métropole et crispation Violente, suivie de négociations tardives et sans maintien de liens. Algérie (1954-1962), Indochine (1946-1954) et dans une moindre mesure le Maroc et la Tunisie (1954 et 1955).
Opinion publique métropole
 
 
 
 
 
 
 
 

Plutôt indifférente ou peu attachée à la colonie Peut conduire le gouvernement à négocier plus vite, en tous cas ne le handicape pas. Pays d’Afrique Noire ou Tunisie et Maroc
Très attachée à la colonie

Renforce l’enfermement dans la violence. Algérie
Opinion publique colons
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
De toute manière très attachée à une colonie qu’ils considèrent comme leur propriété. Selon son poids numérique et politique peut se révéler très handicapante pour l’évolution vers une décolonisation négociée Algérie : poids important.

Afrique Noire : Poids très réduit.

19 mars 2009

la guerre d'Algérie

Article éclairant ! (et ma super mise en page ^^)

Intro

I La signification de la guerre d'Algérie 

aCôté français

Pour la France des années 1950, la perte éventuelle de l'Algérie représenterait

une atteinte à son rang de grande puissance, symbolisé depuis la fin du XIXe siècle, par sa présence coloniale dans le monde. L'Algérie, au cœur du Maghreb, entre Afrique noire et Proche-Orient, est la pièce maîtresse de son dispositif. L'apport de la colonie algérienne à

l'économie nationale, longtemps limité à une agriculture commerciale dynamique, s'est transformé grâce aux découvertes de pétrole et de gaz qui se multiplient après

1951. L

'Algérie constitue également la seule colonie française de peuplement, avec un million d'« Européens » en 1954 (des Français, mais aussi des Italiens, des Espagnols et des Maltais, qui bénéficient de la naturalisation automatique)et ça c'est primordial, vraiment !!!, dont les avantages sont à opposer à la sous-administration et au sous-équipement de la population musulmane. Celle-ci, de statut coranique, en forte croissance démographique, est en partie réduite à la misère par la crise agraire.

Côté algérien

bUne confiance diminuée

Pour les Algériens, la lutte armée manifeste une désillusion réelle à l'égard des promesses françaises. En 1937, le projet Blum-Viollette étendant le droit de vote à une minorité de musulmans a été repoussé.(votre prof ne vous en a ps parlé, et ben moi non pluuus :) En 1947, un nouveau statut organique est octroyé, créant une Assemblée algérienne dont la moitié des représentants est élue par un collège de 522’000 citoyens français, et l'autre moitié par un collège de 1’20’0000 musulmans non citoyens ; mais, dès 1948, le vote du collège musulman est truqué par le gouverneur général Naegelen appuyé par l'opinion pied-noir, et donne la majorité aux candidats musulmans de l'administration.

Un renouveau nationaliste

En 1954, le mouvement nationaliste algérien, déjà ancien, est en pleine mutation. L'Association des oulémas (docteurs de la loi islamique) garde une autorité surtout morale. L'Union démocratique du manifeste du peuple algérien (UDMA), fondée en 1946 par Ferhat Abbas, a soulevé les espoirs de la bourgeoisie musulmane, mais elle est la principale victime de la politique du gouverneur général. Le parti communiste algérien hésite entre autonomie et assimilation. Le Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD) de Messali Hadj, fondé en novembre 1946, est le fer de lance du nationalisme algérien. Il s'impose grâce à son programme - l'indépendance totale -, à ses 25’000 militants aguerris par la clandestinité, et aux révoltes menées par le Parti populaire algérien — dont le MTLD est l'héritier -, dans le Constantinois, en 1945. Toutefois, l'autorité du dirigeant du MTLD est contestée par ceux, dont Hocine Aït Ahmed et Ahmed Ben Bella, qui préconisent l'action immédiate pour relancer le mouvement. En octobre 1954, neuf personnalités – parmi lesquelles Aït Ahmed, Krim Belkacem, Ben Bella, Mohammed Boudiaf, qui traverseront toute la guerre – fondent le Front de libération nationale (FLN), le dotent d'une Armée de libération nationale (ALN), et fixent l'insurrection pour la Toussaint 1954.


La guerre

Une dimension internationale

Malgré les tentatives des gouvernements français de présenter la guerre d'Algérie comme un problème de police intérieure, la dimension internationale du conflit ne cessera de croître, ce qui profitera au FLN. L'aide arabe est décisive. La Délégation extérieure du FLN se regroupe autour de Ferhat Abbas au Caire, siège de la Ligue arabe. Les deux pays voisins, le Maroc et la Tunisie, servent d'arsenal, de base arrière et de camp d'entraînement pour les combattants. Chaque tentative de l'armée française pour rompre la solidarité de ces États souverains soulève des protestations internationales, que ce soit lors de l'interception, en 1956, d'un avion marocain transportant des chefs historiques du FLN, ou lors du bombardement du village tunisien de Sakhiet Sidi Youssef le 8 février 1958, qui suscite la réprobation américaine. Les deux Grands condamnent en effet la politique française au nom du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, mais pour des intérêts contraires : l'URSS voit dans son soutien mesuré au FLN le moyen d'implanter son influence au Maghreb ; les États-Unis voient dans l'intransigeance française le meilleur moyen pour que l'URSS y parvienne. Les pays non alignés, en permettant à la délégation algérienne de siéger dans leur mouvement comme membre à part entière lors de la conférence de Bandung, donnent une dimension internationale au FLN. À partir de septembre 1955, les offensives diplomatiques répétées des pays afro-asiatiques vont contraindre la France à justifier sa politique devant l'Assemblée générale de l'ONU d'abord en 1956, puis à nouveau l'année suivante.

Les forces en présence

Les généraux français

Les opérations militaires mobilisent, à partir de 1956, où il est fait appel au contingent, 450’000 soldats français contre 25’000 combattants algériens. Le poids du commandement militaire ne cesse de croître ; il est confié à des officiers chevronnés, comme le général Salan, commandant en chef en novembre 1956, puis délégué général du gouvernement en mai 1958, avec tous les pouvoirs civils et militaires ; son successeur, le général Challe (décembre 1958-avril 1960), et le général Massu, qui manifeste sa vigueur lors de la « bataille d'Alger » en 1957, sont populaires parmi les pieds-noirs. Certains officiers plus jeunes s'engagent totalement dans la cause de l'« Algérie française ».

Le FLN

Du côté du FLN, rivalités internes, purges sanglantes et disparitions au combat provoquent un renouvellement partiel des dirigeants (Houari Boumediene devient chef de l'état-major général de l'ALN en 1960). Les opérations menées relèvent de la guérilla : attentats, attaques de détachements, sabotages, d'abord en Kabylie et dans le Constantinois. Les 20 et 21 août 1955, des émeutes éclatent au Maroc (le 20 août est la date anniversaire de la déposition du sultan Sidi Mohammed ben Youssef) et en Algérie. Il s'agit de prouver la solidarité des combattants algériens avec les autres luttes du Maghreb, mais aussi de montrer la capacité politico-militaire du FLN. Le bilan des émeutes est de 123 morts, dont 71 Européens, mais la répression qui s'ensuit est disproportionnée, avec un nombre de victimes peut-être supérieur à 10’000 (le chiffre officiel étant de 1273 morts). Ce drame coupe de façon irréductible les liens entre les deux communautés, et amène le gouverneur général Soustelle, en poste depuis le 1er février, à laisser carte blanche à l'armée. À partir de 1956, la lutte armée se déroule sur tout le territoire, grandes villes comprises. L'ALN dispose dans chaque wilaya, ou région militaire, d'un double commandement, militaire et politico-administratif, sous la direction d'un colonel. Des tensions apparaissent avec les combattants de l'extérieur, mais le principe d'une direction collégiale est acquis lors du congrès de la Soummam, en août 1956 ; en 1958 est créé à l'extérieur un Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), présidé jusqu'en 1961 par Ferhat Abbas.

La France finit par gagner la guerre sans pour autant rétablir l'ordre. À partir de 1957, le contrôle est repris dans les grandes villes, sur les frontières (1957-1958), puis dans les campagnes, par étapes, jusqu'en Kabylie (1959-1960), grâce à la pratique des «camps de regroupement». En revanche, la France perd la guerre auprès de l'opinion, internationale et métropolitaine. Auprès des musulmans, l'«action psychologique» a échoué : les regroupements forcés, les exactions de l'armée française et la terreur entretenue par le FLN rendent toute cohabitation impossible.


L'affrontement politique

La IVe République

en difficulté

L'impuissance de

la IVe République

à rétablir la paix est exploitée par la coalition provisoire des forces politiques qui lui sont hostiles et aboutit à l'effondrement du régime. En effet, face à l'échec de la politique d'intégration menée par Soustelle à partir de 1955, et face au refus des propositions françaises (cessez-le-feu, élections, négociations) par le FLN, les gouvernements hésitent entre la négociation malgré tout et la guerre à outrance. Ils laissent de plus en plus l'initiative politique à l'armée et à la rue : le 6 février 1956, des tomates sont lancées sur le président du Conseil Guy Mollet, qui rappelle le gouverneur général, le général Catroux, et nomme à sa place Robert Lacoste ministre résidant. Les divisions déchirent les partis, provoquent la rupture de la majorité de Front républicain au pouvoir depuis janvier 1956, et le retour à l'instabilité ministérielle des législatures précédentes (chute de Guy Mollet le 21 mai 1957).

Naissance de

la Ve République

Cette impuissance est exploitée à Alger, parmi les colons, par des activistes qui cherchent à provoquer un putsch qui contraindrait Paris à poursuivre

la guerre. Ils

rejoignent ainsi les préoccupations de nombreux officiers, de plus en plus méfiants à l'égard du gouvernement civil, et qui assimilent négociations et « trahison » des combattants. Le 13 mai 1958, des manifestants, animés par le président des étudiants d'Alger, Pierre Lagaillarde, investissent le siège du gouvernement général et désignent un « Comité de salut public » dirigé par le général Massu, avec l'accord du général Salan. À Paris, la nouvelle de la rébellion d'Alger éclate comme une bombe : le nouveau président du Conseil, Pierre Pflimlin, tente de préserver

la légalité. Mais

dès le lendemain, Massu lance un appel au général de Gaulle, franchissant un nouveau pas dans la rupture avec Paris. Le 15 mai, de Gaulle se dit « prêt à assumer les pouvoirs de la République », mais sans préciser davantage quelle politique il entend mettre en œuvre en Algérie. L'arrivée de Soustelle à Alger le 17 donne un chef politique au mouvement né du 13 mai, tout en aggravant le différend avec la métropole. À Alger toujours, des émissaires gaullistes officieux prennent contact avec les factieux. Le pouvoir exécutif est paralysé par la menace d'un coup d'État militaire. Pflimlin démissionne le 28. Le président René Coty fait alors appel au général de Gaulle. Le 1er juin, l'Assemblée nationale l'investit avec tous pouvoirs pour élaborer une nouvelle Constitution. Le 3 juin, de Gaulle obtient les pouvoirs spéciaux pour six mois afin de résoudre la crise algérienne. Le lendemain, à Alger, il lance son « Je vous ai compris! »

Une opinion publique en rupture

L'opinion publique française, initialement favorable à la guerre, glisse vers la recherche de la paix, même au prix de l'indépendance (en janvier 1961, le référendum sur l'autodétermination recueille 75 % de «oui»). L'utilisation pour la guerre d'Algérie de soldats appelés du contingent a installé le conflit au cœur des familles ; le FLN intensifie les attentats, la métropole n'est plus épargnée. La répression ne f

aib

lit cependant pas, comme lors de la manifestation des Algériens à Paris le 17 octobre 1961, qui fait plus de 200 morts selon les sources officielles divulguées en 1997. En outre, le coût économique de la guerre ébranle une partie de la classe politique et les milieux d'affaires, qui voient avec inquiétude les pays concurrents se moderniser et connaître une forte croissance. Enfin, le coût moral de la guerre et le mépris pour les libertés républicaines que semblent avoir l'armée et le gouvernement poussent divers acteurs à entrer en action.

L'engagement des intellectuels

Les intellectuels se mobilisent, les uns pour les libertés, les autres pour l'indépendance algérienne (« Manifeste des 121 » en faveur de l'insoumission, septembre 1960). À Alger, quelques isolés prônent le rapprochement des communautés, tels André Mandouze ou Albert Camus. Rares sont ceux qui aident, clandestinement, le FLN, tels les « porteurs de valise » du réseau Jeanson. Quelques journaux – France-Observateur, Témoignage chrétien, le Monde –, bravant la censure et les poursuites judiciaires, dénoncent

la torture. Le

syndicalisme étudiant (UNEF) passe du refus de la guerre au soutien à l'indépendance. Une partie des syndicats ouvriers et des militants politiques de gauche (parti communiste à partir de 1956, parti socialiste autonome, mendésistes, puis parti socialiste unifié) manifestent contre la poursuite des combats, puis pour le soutien aux négociations. Une manifestation contre l'OAS est violemment réprimée, ce qui causera huit morts au métro Charonne en février 1962.

L'autodétermination

La rupture de l'opinion française avec les pieds-noirs et l'armée d'Algérie est un temps masquée par la politique du général de Gaulle (fin 1958, le « plan de Constantine » suggère une politique d'intégration). Mais, le 16 septembre

1959, l

'annonce de l'autodétermination fait monter en première ligne les partisans de l'Algérie française. Dans un discours décisif, de Gaulle propose trois voies, entre lesquelles les Algériens seront appelés à choisir : sécession, francisation ou association. C'est la première fois que l'indépendance peut être, de fait, envisagée. Reste cependant le problème de la pacification de l'Algérie, sans laquelle l'autodétermination est improbable.

L'épreuve de force éclate lors de la «semaine des barricades» (24 janvier-1er février 1960), avec la complicité de certaines unités de l'armée, mais le général Challe, commandant en chef, bloque l'insurrection. Cependant, dès l'année suivante, la perspective de l'aboutissement des négociations entamées à l'automne 1960 avec le FLN et de la reconnaissance d'un État algérien souverain fait basculer Challe ainsi que les généraux Salan, Zeller et Jouhaud dans

la rébellion. Le

putsch des généraux (22 avril 1961) échoue, faute de rallier le contingent et l'opinion française. Les officiers factieux rejoignent alors l'Organisation armée secrète (OAS), fondée pour s'opposer aux négociations d'Évian. Impuissante à empêcher l'indépendance, l'OAS multiplie les attentats (en Algérie et en métropole), les destructions systématiques et les massacres, comme la fusillade de Bab-el-Oued en mars 1962. Les violences commises par l'OAS ne cesseront qu'après l'accord FLN-OAS du 17 juin 1962. Dans un tel climat de haine et de peur, 900’000 Français d'Algérie décident de quitter le pays, de se faire « rapatrier » en France.

Les accords d'Évian, signés le 18 mars 1962, donnent la souveraineté à l'État algérien, Sahara compris. Le principe d'une coopération financière (intégration à la zone franc), culturelle et technique (mise en valeur des hydrocarbures) est adopté. Une partie des accords ne sera pas appliquée, par suite des orientations prises par le gouvernement algérien après l'indépendance (occupation des bases militaires, nationalisation des biens des colons, puis des hydrocarbures en 1971). L'indépendance de l'Algérie est solennellement proclamée le 3 juillet 1962.

Le coût de la guerre en hommes est encore discuté. L'incertitude provient moins des morts au combat que des victimes officieuses des tortures de l'armée française ou des assassinats dus au FLN, y compris chez les musulmans. Le chiffre de 300’000 à 400’000 morts du côté algérien est le plus probable. On compte 27’500 militaires français tués et un millier de disparus, et chez les civils européens 2800 tués et 800 disparus.


Les conséquences en Algérie et en France

Aujourd'hui, les liens de l'Algérie avec la France restent étroits, grâce aux hommes (2 millions de séjours par an en France, 820’000 immigrés), aux accords commerciaux (un tiers des exportations algériennes de gaz à prix garanti depuis 1982), à la coopération technique et culturelle. L'esprit de la guerre d'indépendance est cependant resté longtemps vivace dans la diplomatie algérienne, fidèle au non-alignement et qui milita dans les instances internationales (ONU, OUA, OPEP) en faveur d'un nouvel ordre économique mondial. Le régime du parti unique, hérité de la guerre et des luttes pour le pouvoir, suscita cependant une hostilité croissante dans l'opinion publique algérienne, qui finit par obtenir l'introduction du multipartisme en février 1989.

En France, le traumatisme causé par la guerre d'Algérie est dépassé par les pieds-noirs, sans être cependant oublié. En revanche, le cas des harkis, ces supplétifs de l'armée française, reste le dernier vestige, douloureux, de la guerre d'indépendance algérienne, malgré un début de reconnaissance par l'État français, en 2001, de ces combattants qui furent des dizaines de milliers à être massacrés par les soldats de

la nouvelle République

algérienne.

La guerre d'Algérie, menée par la France de 1954 à 1962 contre les indépendantistes algériens, prend place dans le mouvement de décolonisation qui affecta les empires occidentaux après

la Seconde Guerre

mondiale, et notamment les plus grands d'entre eux, les empires français et britannique.

Quand l'insurrection est déclenchée, le 1er novembre

1954, l

'indépendance du Viêt-nam vient d'être arrachée – les forces françaises ont été défaites à Diên Biên Phu,(très important, Dien Bien Phu ) ce qui constitue un encouragement pour tous les peuples colonisés. Quant à l'indépendance des deux protectorats maghrébins, le Maroc et la Tunisie, elle est en cours de négociation.

Cette guerre - que, jusqu'en

1999, l

'État français s'obstina à n'appeler officiellement que par les termes d'«opérations de maintien de l'ordre» - allait traumatiser durablement la société française : le soulèvement des nationalistes algériens frappait un pays à peine remis de la guerre froide ; il aller durer huit ans et finir par emporter

la IVe République.

23 février 2009

le conflit israélopalestinien

Région stratégique économiquement : commerce mondial, canal de suez, pétrole

                           diversité religieuse : musulman + de 80 %(sunnites et chiites)

                                                       juifs Israël

                                                      chrétiens, coptes, Palestine, Egypte

                                   éthnique arabe, juif, perse, turc...

Colonisé au dépend des Ottaman à la fin de la Première Guerre mondiale

Les britanniques s'emparent : de la Palestine et de la Transjordanie 1916

Tandis que les français prennent : Syrie, Liban

Or, après la Seconde guerre mondiale, un problème se pose car juifs et arbes réclament cette Terre.

lLes juifs ont des liens historiques : Terre promise en échange, donne le

I Une décolonisation ratée : l'échec du partage de 19'47

a)Avant 1947

A l'origine : le sionnisme qui prône le retour de la diaspora sur la terre d'Israël, crée par Théodor Rerzl , juif hongrois qui a suivit l'affaire Dreyfus. En effet, la France était considérée émancipatrice, elle avait donné la citoyenneté aux juifs. [ça date de la Révolution française, après avaoir été les boucs émissaires, puisqu'ils avaient tué Dieu et que c'était lz seule minorité, on discute tout ça et puis hop finalement on décide qu'ils méritent d'être des hommes CEPENDANT l'anti judaïsma est virulent ex : les croisés, qui ne se gènent pas et l'Affaire Drefus va réveler un nouveau courant antisémite ]

Donc voilà :), féace  ça, il y a l 'attitude ambigüe des Britanniques

Cette Terre était donc autrefois peuplée par les ottomans et Le 2 novembre 1917, en pleine guerre mondiale, le ministre britannique des Affaires étrangères, Lord Balfour, publie une lettre où il indique que son gouvernement est disposé à créer en Palestine un «foyer national juif».

Cette lettre ouverte n'a pour les Anglais d'autre intérêt que de rassurer les juifs américains, plus portés à soutenir les Puissances centrales qu'une alliance où figure la Russie au passé lourdement antisémite. (hein Amine :)Mais elle va légitimer trente ans plus tard la création de l'État d'Israël.

Adressée au baron de Rothschild, la lettre a été en fait rédigée en étroite concertation avec ce dernier, qui préside l'antenne anglaise du mouvement sioniste, promoteur de l'installation des juifs en Palestine.

La SDNdonne son autorisation et mêm la mission de s'en occuper ! Al'époque,les arabes sont deux fois plus nombreux. (ouais..ok Amine, t'as raison..cette fois ;)

1933 Hitler arrive au pouvoir et l'immigration juive x'accélère et les Arabes n'aiment pas trop ça, ils les viot comme des  européens qui achètent de plus en plus de terrain cf kibboutz

Les anglais, face à des émeutes de plus en plus nombreuses des Aarabes publient un nouveau livre blanc en 1939 de Malcom MacDonaldqui vise à restreindre l'immigration juive afin qu'elle ne dépasse pas le tiers (+ besoin des arabes pour la guerre !)

1947 Mais en , un évènement va émouvoir l'opinion publique puisqu'un bateau qui transportait 4 500 rescapés juifs, dont une partie rescapés de la Soah sont renvoyés dans la zone sous contrôle britannique en Allemagne, n'ayant pas de certificat légal.

2 Le plande partage de l'ONU

L'ONU a donc la difficile mission de trouver un accord entre les deux et doit donc pour cela écouter les arguments des deux camps.

Arabes

légitimité démographique : ils sont deux fois plus nombreux : 1million 200 mille contre 600 000

la légitimité historique est aussi avancée : leur présence est la plus ancienne

                                                          c'est pour eux le troisième lieux Saint

                                         et ils n'ont pas à payer

8 décembre 2008

Churchill

(du bouquin, copie bête et mêchante)Après une carrière politique mouvementée, cet aristocrate devient premier ministre du Royaume Uni le 10 mai 1940.

Pendant toute la guerre, il incarne le combat inflexible des Britanniques contre l'Allemagne hitlérienn.

A Yalta en février 1945, il négocie avc Roosevelt et Staline l'avenir de l' Europe.

Dès le 12 mai 1945, dans un télégramme à Truman, il dénonce le rideau de ferqui s'est abattu au milieu de l'europe. Chassé du pouvoir par la victoire électorale des travaillistes en juillet 1945 et il consacre alors son énergie à dénoncer le danger soviétique discours à Fulton le 5mars 1946et à appeler l'Europe à s'unir discours Zurich le 18 septembre 1946. (il a dc ps participé à posdam, juillet 45)

Il soutient la création du conseil de l'europe en 1948 1949. Mais revenu au pouvoir de 1951 à 1955, il privilégie les relation avc les Etats Unis et le Commonwealth, laissant le Royaume Uni en dehors de la  de la CECA.

8 décembre 2008

Guerre froide

Comment expliquer, selon la formule célèbre du penseur R Aron d'une "paix impossible et d'un guerrre improbable "?

Quel fut l'impact de la confrontation est ouests dans les relations internationales ?

Pourquoi et comment la guerre froide s'est elle brusquement terminée ?

Comment expliquer la défaite et la disparition de L'URSS ?

1Deux blocs face à face: la formation d'un monde bipolaire, 1945-1962

Pourquoi et comment les alliés de la seconde guerre mondiale deviennent ils les ennemis de la guerre froide ?  Comment se manifeste leur opposition ?

1l'entrée dans la guerre froide

a L'expansion du communisme

*Europe et europe de l'ouest (vore satellisation, technique salami et puis pouvoir de séduction, prestige )

* Asie

Chine :

Mao Zedong, photo en haut de la Cité Imprériale, bénéficie du prestige, ils ont lutté contre la terrible occupation japonaise (aqui s'est notamment acccompagnée de crimes de guerre)

Indochine, Viet Nam Hô Chi Minh il est agent du Kommintyern et ne se laisse pas attirer, berner, par les sirènes japonaises. Il crée le Vietminh, alliant le nationalisme au communisme

Il proclame l'indémendance du Viet nam à la fin de la guerre

La Corée du Nord

les américains libèrent le territoire jusqu'au 38 ème méridien et istallent une dictature proaméricaine

b La politique américaine du "containment "

Face à cette expension du communisme, plus ou moins imposé, le bloc qui sera bientôt dit de l'ouest, va tenter d'endiquer "containment"

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